Animaux. La SPA volontaire pour installer un nouveau refuge à Toulouse... sous conditions (2024)

Et si l’antenne historique de la Société de protection des animaux s’installait à Toulouse ? Après qu’une enquête a été ouverte à l’encontre du refuge ATPA-SPA de Toulouse, pour des soupçons de maltraitance des animaux, la SPA se dit prête à venir s’installer dans la Ville rose… sous conditions. Des discussions doivent, en tout cas, avoir lieu d’ici à quelques jours avec les élus.

64 refuges en France

Pour rappel, le refuge ATPA-SPA de Toulouse n’est pas lié à la Société protectrice des animaux.

«Malheureusem*nt, cette hom*onymie nous porte un préjudice énorme, confie Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA «historique», à Actu Toulouse. La marque SPA n’a pas été protégée : en allant jusqu’à la Cour de cassation, on a obtenu que plus aucune association ne prenne ce nom, mais celles qui existaient déjà, comme celle de Toulouse, ont pu le conserver.»

À ce jour, la Société protectrice des animaux compte 64 refuges et 12 dispensaires en France. Et étudie sérieusem*nt la possibilité d’implanter un nouveau lieu d’accueil dédié aux animaux à Toulouse, d’autant plus depuis le scandale qui touche l’association ATPA-SPA.

«Les élus locaux et l’État doivent mettre la main à la poche»

«On est tout à fait disposé à faire en sorte que les animaux soient mieux traités à Toulouse, souligne Jacques-Charles Fombonne. Mais nous n’avons pas les moyens d’acheter ou de construire un refuge. Il ne suffit pas de se rouler par terre en disant «les pauvres animaux» : il faut de l’argent. Il faut que les élus locaux et l’État mettent la main à la poche.«

Le président de la SPA est déjà venu à Toulouse, à l’invitation de la députée Corinne Vignon, très sensible au sort des animaux. Il estime qu’il faudrait débourser 6 à 7 millions d’euros pour implanter un refuge «de taille moyenne» dans l’agglomération. La SPA assurerait le financement du fonctionnement annuel de la structure.

6 à 7 hectares et un refuge nouvelle génération

Le projet pourrait voir le jour sur un terrain de 6 à 7 hectares. Depuis peu, la SPA développe en effet des refuges nouvelle génération qui nécessitent de l’espace. Fini les animaux en cage qui sortent une fois par jour, place à des terrains d’une centaine de mètres carrés pour chaque chien, avec une niche.

«Il faut aussi de la place pour une clinique vétérinaire, un parking, un accueil pour les gens, énumère Jacques-Charles Fombonne. Et que ce soit au minimum à 200 m des habitations les plus proches. Avec ce concept, on veut développer le lien entre l’Homme et l’animal, faire un endroit où les gens viennent en famille le week-end, où on peut prendre des cours d’éducation canine et faire de l’agility, où on peut faire venir les scolaires, les personnes âgées, etc. Il faut que les refuges soient des lieux de vie.«

«On ne ferme pas la porte à un tel projet»

De son côté, la mairie de Toulouse se dit ouverte à la discussion. «On ne ferme pas la porte à un tel projet, confie François Ampoulange, élue municipale en charge de l’animal dans la Ville. Mais c’est un sujet compliqué, ce n’est pas simple de trouver un terrain adéquat. Et si ça se fait, c’est un projet qui ne pourra pas voir le jour avant 5 à 6 ans.»

Une discussion sur le sujet doit en tout cas se tenir d’ici à quelques jours entre la SPA, François Ampoulange et la députée Corinne Vignon.

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